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SIBYLLINE ET LE VIOLON DE ZAGABOR

Cette histoire, qui vient en fait avant Sibylline et le Kugulde, mérite d’être traitée à part pour la bonne raison qu’elle constitue une véritable petit chef d’œuvre, sans doute l’aboutissement de la période fantastique de Macherot. Celui-ci a l’idée de génie de réintroduire un nouveau personnage de méchant. Et quel méchant ! Alors, que les autres se contentaient d’être des méchants cyniques et ambitieux. Le nouveau personnage, Croque-Monsieur le bien nommé, est particulièrement effrayant, nous revoyant tout droit aux peurs de notre enfance. Croque-Monsieur se moque de l’argent et du pouvoir. Tout ce qui l’intéresse, c’est de manger son prochain. Alors, il arpente la lande enneigée de Gutaperka, vêtu d’un vieux pardessus et d’une cagoule de cantonnier, à la recherche de nourriture. Et c’est là tout le génie de Macherot que d’avoir habillé ce tueur comme un simple rôdeur (pour ne pas dire un SDF), lui conférant une crédibilité actuelle. Certes l’histoire a ses faiblesses notamment la dureté du trait et les dialogues parfois sommaires. Mais paradoxalement, ceci concourt à donner à l’ensemble ce climat angoissant qui fait de cet album l’un des musts de Macherot.

 
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