LES ENQUETES DU COLONEL CLIFTON
Nouvelle tentative, cette fois réussie, d’une série avec des personnages humains. Macherot s’inspire de son expérience en Angleterre pour dresser le portrait d’un colonel britannique plus vrai que nature. Celui-ci a fort à faire avec des voleurs dont les procédés sont mystérieux. Le hasard le mettra sur leur piste... Cet épisode possède un charme certain dans sa manière de décrire la campagne anglaise. Mais, même si l’humour est très présent, on est assez loin de ce que pratique Macherot avec Chlorophylle. Point de cynisme ni de poésie dans Clifton, mais plutôt un regard amusé, voire goguenard, de l’auteur sur les britanniques et leurs travers. Une réponse peut-être aux fameux Carnets du Major Thompson...

CLIFTON A NEW YORK
Macherot a déclaré avoir fait cet album " à la petite semaine ", sans synopsis préalable. Il est très satisfait du résultat et garde un souvenir ému de cette histoire. Personnellement, c’est l’épisode que j’apprécie le moins, sauf dans la manière magistrale de dessiner New York. Une fois de plus, Macherot montre qu’il possède un pouvoir évocateur étonnant. Car, sans jamais être allé à New York (il ne s’y rendra que quelques années plus tard), il reconstitue un décor parfaitement crédible. Rien que pour cela l’album vaut le détour.

CLIFTON ET LES ESPIONS
C’est à mon sens l’histoire la plus réussie, pour son atmosphère enneigée et la qualité du scénario. Le personnage du méchant est très réussi, à mi-chemin entre le Erich Von Stroheim de La Grande Illusion et l’officier nazi tel que l’on se l’imagine. Macherot commençait à trouver son rythme de croisière et à être maître de son personnage. Mais l’éditeur lui demanda d’arrêter cette série pour revenir au personnage de Chlorophylle. Et l’histoire suivante, Clifton et les esprits, resta dans les cartons...
